Varanasi (Benares)

Benares, difficile d’en faire une photo.

Alors, j’ai juste recherché les photos sur internet. Presque toutes sont prises depuis le Gange, du bateau qui permet au voyageur de ne pas se mêler à la foule des odeurs, à la proximité des corps vivants. Oui, il fait trop chaud, les rues trop étroites sont remplies des klaxons des deux roues impétueux et sans respect de la pietaille. Les bouses sont nombreuses mais souvent aussi les ordures du monde moderne parsèment le seul passage entre la rue mécanique et une vente ambulante.


Aller voir le ghat Manikarnika, le plus sacré des bord du Gange, c’est d’abord voir les tas de bois, stocké alentours, et entendre à plusieurs reprises la seule demande pour le respect du lieu sacré :pas de photos.

À 100 m


Je m’assois en surplomb du ghat, près d’un escalier qui apportait, de temps à autre, un mort recouvert de tissus chamarrés au ton orange, porté par 4 hommes. Il étais amené jusqu’au fleuve sacré, et aspergé d’eau. Ensuite, le temps de la préparation du bûcher, la civière était posé sur un escalier, peut-être pour y sécher. Parfois, le vent me ramenait la fumée de bois et la chaleur du feu, piquant les yeux.

Cinq heure du matin, les deux premières crémations

Ces sensations me renvoyaient à des souvenirs d’enfance, ou j’accompagnerai mon père, l’hiver dans des forêt de sapin pour en rapporter le bois de chauffage pour l’année suivante. On y brûlait sur place les branches, dont les flammes dépassaient de beaucoup ma taille. Même en cas de neige là chaleur irradiait si fortement qu’il était difficile d’approcher du feu de bois.


Arrêté sur une terrasse, à l’ombre et devant un jus de mangue, j’oublie chaleur odeur bruit et j’apprécie ces rues qui passent devant moi.

Un commentaire sur « Varanasi (Benares) »

  1. Toutes les personnes croisées parlent anglais? Même dans les coins les plus reculés? Et on peut confier sa vie à un guide non répertorié? Visiblement oui… Je n’en reviens bien sûr pas! On continue à voyager ici (où se passe le voyage immobile), et l’horizon s’élargit aussi…

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