Les neiges abondantes de cet hiver bloquent encore la seule route de Leh à Manali. Le Ladack reste une île suspendue entre ses chaînes de montagne, l’Himalaya au sud et la chaîne du Ladack au nord. Pour pimenter le relief le centre est aussi séparé par la chaîne du Zanskar.

Sur les conseils d’un moine bouddhiste francophone, je me laisse tenter par une solution locale. Passer d’abord la chaîne du Zanskar en taxi collectif, puis marcher pour traverser la chaîne de l’Himalaya par un col pas trop élevé, Shingo_La.
Je recherche donc ce taxi collectif, qui bien sûr attend d’être au complet pour partir. Rendez-vous pour le départ, le lendemain à 11h.
La route est magnifique et tortueuse entre Leh et Kargil. Lors du déjeuner, un bouchon gigantesque se crée devant notre restaurant. La rue unique se retrouve bloquée entre des camions et un convoi militaire. Il ne reste qu’a prendre le thé et regarder tous ces camionneurs à la manœuvre

Nous arrivons le soir à Kargil , toute proche de la frontière avec le Pakistan. L’ambiance autour du parking n’est pas conviviale, et j’accepte la proposition du driver pour l’ hébergement. Il faut dire que le rendez-vous pour repartir est à 3h du matin. Je découvre un hôtel de passage. Pour le résumer, avec la chambre VIP, et le repas du soir, la facture frôle les 4 euros. Le couchage basique commence à 40 centimes d’euros. Mais le luxe, c’est le réveil par le driver qui tambourine à la porte. Notre apprenti moine, qui voyage avec nous rend le driver très nerveux par son retard d’une bonne heure, ce qui entraîna une forte usure du klaxon, et le réveil assuré de tous les habitants du quartiers. Les paysages sont toujours somptueux, mais la route n’aurai même pas le statut de piste en France. Nous sommes partis pour 12h de route presque sans arrêt. Heureusement, j’ai payé un petit plus pour le confort de la place du devant. Les contrôles du passeport s’égrainent facilement, sauf pour le dernier, le policier bloquant sur la date de fin de validité, qui doit être recopiée sur un cahier d’écolier.
Arrivée à Padum, après 12h de piste, ou je trouve un homestay au nom français Mont blanc.

Le lendemain, je recherche vainement les taxis collectifs pour Cha, village au bout de la piste. Le bouche à oreille m’apporte un proposition pour monter dans une camionnette bien chargée. Mais le chauffeur me demande une autorisation du syndicat des chauffeurs de taxi. Je trouve les locaux rapidement, explique mon cas, et s’engage une discution animée avec les nombreux chauffeurs. Le résultat est un accord si le prix du voyage est revu à la baisse de 500 roupies à 350. Bien sûr, revenu à la camionnette, le chauffeur n’est pas d’accord. 3 heures pour une quarantaine de kilomètres.

Je trouve une homestay dans un hameau de deux maisons, deux familles de la même fratrie.


Reste un question qui m’inquiète peut on passer le col de Shingo La en ce moment, plusieurs personnes m’ ayant affirmés que s’est impossible à cause de la neige. Mon hôte va se renseigner le lendemain lors d’une fête religieuse pour le passage de 6 Lamas qui vont au monastère de Phuktal.
Je profite de cette journée pour aller à ce monastère.
Un pont sur le chemin Vue de près

Le lendemain, départ pour Kargyak, le dernier village dans la vallée avant le Shingo_La. Sur le chemin, un enfant de 5 ans et sa grand-mère qui marche à mon rythme, et nous partageons le déjeuner, mes chapatis (des galettes du matin) et des boulettes en collier au goût étrange de la grand mère.

Arrivé au village, un homme assis m’interpelle et nous commençons à discuter. Je lui demande si le passage est possible, et s’il peut m’y conduire. C’est un horse man, et il est d’accord pour m’y emmener. J’en déduis que c’est possible. Quand il se lève, je m’inquiète de son boitement très prononcé.
Je dors chez lui, dans un dénuement certain.
Mon horseman La mère
La cuisine se fait à la bouse séchées, il n’y à plus de bois à cette hauteur.
Le chemin est toujours magnifique, jusqu’au pied du passage, où nous passons la nuit dans une cabane sommaire. Un trou, des murs et un toit en pierre. Froid surtout, même autour du feu.


Vers minuit, dans ce refuge où nous dormons ensemble, le froid réveille mon Horseman, qui allume son réchaud pour se faire du Thé. Il recommence à 4h, en chauffant la soupe, c’est l’heure du départ pour passer le col sur la neige encore gelée.


La descente est longue, après 10h de marche, la piste et un vendeur de légumes qui me prend pour descendre vers Darcha

Le bus de Darcha à Manali en passant par le col de Rohtang

Route de montagne et paysages waouh avec des cascades nombreuses. Le bus est local avec arrêt en lui faisant signe, une troupe de moines bouddhiste est monté et j’ai eu comme voisine une de ces moines. L’état de la route est médiocre, j’ai des bleus au bras gauche, tellement je me suis cogné contre la vitre du bus lors des cahots. Au niveau du col, encore enneigé, les chasses neiges ont créé des sortes de canyon de neige qui parfois dépasse la hauteur du bus, et dont la largeur est précisément le minimum pour que deux camions puissent se croiser. Juste, trop juste. D’où des blocage sur la route de 10 minutes à une heure. De désespoir vers 16h, j’ai pensé que nous y passerions la nuit. Nous avons touché le mur de neige, où un camion au moins 10 fois, sans que le chauffeur ne soit inquiet. Finalement, nous sommes arrivé après plus de 10 h de route.

A Manali, l’ambiance est celle d’une ville indienne touristique. Le matin, on peigne le yack pour les photos des touristes

Super impressionnant !!!! Et beau !!!!
C’est magnifique !!! Mais comme ma cousine, je me demande comment tu arrives à communiquer ! par gestes ? par dessins ? tu as appris la langue locale ? 😉